Les hypersensibles et le reste du monde
Ces derniers mois, plusieurs rencontres perso et pro m’ont rappelé à quel point on peut parfois se sentir en décalage avec le reste du monde lorsqu’on est hypersensible. Alors que l’un me reprochait de trop penser ou de me poser trop de questions, l’autre me demandait d’établir un plan d’action pour mon activité professionnelle, et des objectifs précis pour le démarchage et l’acquisition de clients. Tout ce que la rêveuse que je suis adore 😬 J’ai donc réagi en bonne hypersensible : panique, doute, chute de confiance en moi (voire remise en question existentielle 😅)
J’ai découvert que j’étais hypersensible en 2017, lors de la première séance avec mon hypnothérapeute, Laurence Delinot. Lorsqu’elle a employé ce mot, ça m’a semblé évident, et pourtant, aucun des thérapeutes que j’avais vus auparavant n’avait évoqué ça. Enfin, un simple adjectif venait m’éclairer sur mon hyperémotivité, ma grande empathie, ma perméabilité à tout ce qui se passait autour de moi !
Aujourd’hui, la parole se libère progressivement sur l’hypersensibilité, qui fait la une des livres et des magazines. Mais de quoi parle-t-on exactement quand on évoque ce type de tempérament ? « Être hypersensible, c’est avant tout ressentir et vivre les choses intensément. C’est faire preuve d’une sensibilité hors norme aux niveaux émotionnels et sensoriels » (Source : Être hypersensible, ça signifie quoi exactement ? / psychologue.net). Cette hypersensibilité s’accompagne de plusieurs caractéristiques : créativité, intuition, empathie, pensée en arborescence, sentiment de décalage avec le reste du monde et besoin de s’isoler régulièrement.
Les échanges avec les personnes dont je parle au début de ce post m’ont rappelé un livre sur les surefficients mentaux que j’ai trouvé très intéressant : Je pense trop – Comment canaliser ce mental envahissant. Dans celui-ci, la coach et formatrice en développement personnel Christel Petitcollin explique qu’il existe deux profils de personnes, avec des câblages neurologiques et des logiques différents :
- celles dont le cerveau est supervisé par l’hémisphère droit (15 à 30% de la population)
- celles dont le cerveau est supervisé par l’hémisphère gauche (70 à 85% de la population)
Pour faire très schématique (je vous recommande de feuilleter le livre pour plus de détails si le sujet vous intéresse), cerveau droit = sensible, créatif, émotionnel, et cerveau gauche = logique, pragmatique et rationnel. Vous l’aurez deviné, les hypersensibles se placent dans la première catégorie. Or, là, c’était assez clair, j’avais affaire à des personnes dont le cerveau est dominé par l’hémisphère gauche. Avec l’impression de ne pas parler la même langue, voire de vivre dans un monde totalement différent d’elles. Je n’avais pas ressenti ça depuis longtemps car, ces dernières années, je me suis de plus en plus entourée d’hypersensibles, ou j’ai ouvert les yeux sur l’hypersensibilité de la plupart de mes proches. Sans surprise, la grande majorité des personnes que j’accompagne aujourd’hui sont d’ailleurs aussi hypersensibles.
Apprendre à vivre avec cette grande sensibilité, ces éternelles remises en question et ces montagnes russes émotionnelles n’est pas de tout repos mais en vaut largement la peine pour pouvoir briller au max de son potentiel 🤩 Donc si vous êtes hypersensible mais que vous vous sentez dépassé par tout ça, n’hésitez pas à vous faire accompagner. Si vous connaissez des hypersensibles qui peuvent être intéressés par ce post, partagez-le 😉 Et si vous n’êtes pas hypersensible mais que ce genre de situations vous parle, svp, plus de phrases du type « Tu penses trop » ou « Tu es trop sensible » qui nous hérissent les poils🙏
📷 Nicole Baster / Unsplash